Le patrimoine historique et archéologique de Salé a fait l’objet d’un colloque scientifique, tenu mercredi 30 avril à Rabat, en clôture de l’exposition « Sala, Trésors cachés d’une cité marocaine antique », accueillie depuis octobre par le Musée de Bank Al-Maghrib.
Organisé dans le cadre du programme culturel accompagnant l’exposition, le colloque visait à dévoiler au public les dimensions souvent méconnues de l’histoire de Salé, à travers des pièces de monnaie, des objets archéologiques rares et des archives soigneusement sélectionnées. Des spécialistes y ont présenté des approches scientifiques retraçant l’évolution de cette ville antique.
Parmi les intervenants figuraient Rachid Maalal, directeur général de la Société Rabat Région Patrimoine Historique (RRPH), Mohamed Kbiri Alaoui, professeur à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, et Smahane Bouktab, responsable des études numismatiques au musée.
Mme Bouktab a expliqué que cette exposition s’inscrit dans l’approche scientifique du musée, qui ambitionne de révéler les grandes étapes civilisationnelles des villes marocaines. Le choix de Salé, a-t-elle précisé, s’explique par son rôle structurant dans la formation de l’identité historique du pays. L’exposition met en lumière deux périodes majeures : la maurétanienne et la maurétano-romaine.
Rachid Maalal a, de son côté, mis en avant les efforts de valorisation du site antique de Salé, soulignant son importance en tant que témoin architectural de plusieurs millénaires d’histoire. Il a insisté sur la nécessité de l’intégrer dans le tissu culturel et touristique local, tout en poursuivant les recherches pour documenter et préserver son héritage.
Quant à Mohamed Kbiri Alaoui, il a qualifié Salé de véritable « laboratoire à ciel ouvert », plaidant pour un investissement accru dans sa richesse archéologique afin d’enrichir les connaissances sur les dynamiques économiques, sociales et culturelles de la ville à travers les âges.
Ce colloque confirme la volonté du Musée de Bank Al-Maghrib de faire de ses espaces un lieu de réflexion autour de l’histoire du Maroc, à travers des initiatives scientifiques dédiées à la valorisation du patrimoine immatériel national.