Rabat accueille les consultations régionales d’Afrique du Nord sur la Vision Africaine de l’Eau post-2025

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Les consultations régionales du Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) pour l’Afrique du Nord se sont ouvertes ce mardi à Rabat, en format hybride, réunissant les représentants des États membres de la sous-région.

Le Maroc, qui occupe la vice-présidence nord-africaine de l’AMCOW pour la période 2025-2027, accueille cette réunion dans l’objectif de recueillir recommandations et priorités stratégiques en matière de gestion de l’eau et de l’assainissement, aussi bien à l’échelle sous-régionale que continentale.

Lors de la séance d’ouverture, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a rappelé l’engagement du Maroc à jouer un rôle moteur dans ce processus. Dans un message lu en son nom par le secrétaire général du ministère, Abdelfattah Sahibi, il a souligné la nécessité d’une contribution « constructive et concertée » des pays d’Afrique du Nord à la formulation de la nouvelle Vision Africaine de l’Eau post-2025.

« Cette réunion est stratégique. Elle permet de faire remonter les priorités et les spécificités de la région, afin qu’elles soient prises en compte dans la vision continentale », a-t-il indiqué, précisant que les recommandations issues de ces échanges nourriront les travaux de la 3e Conférence africaine sur la mise en œuvre et le partenariat (PANAFCON-3), prévue du 27 au 29 mai 2025 à Lusaka, en Zambie.

Pour une vision africaine cohérente et ambitieuse, Nizar Baraka a identifié plusieurs axes prioritaires : dresser un bilan de la vision actuelle, intégrer les spécificités des cinq sous-régions, renforcer la gouvernance de l’eau de manière inclusive et coordonnée, tout en liant étroitement les enjeux de l’eau et de l’assainissement.

Il a également insisté sur l’importance d’une approche qui tienne compte du genre et de la jeunesse, ainsi que sur la nécessité d’augmenter les investissements dans le secteur, avec des mécanismes de financement innovants et un transfert de technologies sans conditionnalité. Le besoin financier est estimé à 64 milliards de dollars par an.

En outre, le ministre a plaidé pour un renforcement de la recherche, du développement et de la coopération entre les institutions publiques et les milieux académiques.

De son côté, le Secrétaire exécutif de l’AMCOW, Rashid Mbazira, a souligné l’importance de ces consultations dans l’élaboration d’une politique hydrique africaine ambitieuse, en phase avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Il a appelé à une mobilisation collective pour garantir une gestion durable de l’eau et promouvoir des solutions WASH (eau, assainissement et hygiène) efficaces et durables.

Organisée jusqu’au 10 avril, cette rencontre vise à poser les bases d’une Vision Africaine de l’Eau renouvelée, inclusive et adaptée aux défis spécifiques de chaque région du continent.

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