Le rythme de croissance des crédits bancaires destinés au secteur non financier a connu une accélération notable en avril dernier, atteignant 4,2 % en glissement annuel contre 3,9 % un mois plus tôt, selon la dernière lettre mensuelle de Bank Al-Maghrib sur les statistiques monétaires.
Cette dynamique résulte principalement d’un renforcement des crédits accordés au secteur privé, dont la progression est passée de 3,4 % à 3,8 %. Dans le détail, les prêts octroyés aux entreprises privées non financières ont enregistré une hausse de 2,3 %, tandis que ceux destinés aux ménages ont augmenté de 2,6 %.
En revanche, la croissance des crédits au secteur public a ralenti, passant de 8,2 % à 7,3 %. Ce fléchissement s’explique notamment par une décélération à 10,5 % du rythme de progression des crédits accordés aux entreprises publiques non financières.
L’analyse par objet économique montre une progression généralisée de la plupart des composantes des crédits bancaires au secteur non financier. Seule exception : les facilités de trésorerie, dont la croissance s’est modérée, passant de 3,8 % en mars à 2,1 % en avril.
Parmi les autres composantes, les crédits à l’équipement ont affiché une progression soutenue à 11,3 %, après une hausse de 9,8 % le mois précédent. Les crédits à l’immobilier ont également poursuivi leur redressement, atteignant 3,3 % contre 2,7 % auparavant, tout comme les crédits à la consommation, qui se sont améliorés à 2,6 %, après 1,9 % en mars.
Concernant les créances en souffrance, Bank Al-Maghrib signale une augmentation significative de leur rythme de croissance, passant de 2,3 % en mars à 4,5 % en avril. Le taux de sinistralité s’est ainsi légèrement dégradé, atteignant 8,7 % du total des crédits, contre 8,4 % le mois précédent.
Rachid Mahmoudi
