La Chine a amorcé mardi 20 mai un nouveau cycle d’assouplissement monétaire pour renforcer son économie face aux pressions internationales. La Banque populaire de Chine (PBOC) a annoncé une baisse de ses taux de prêt de référence, une première depuis octobre dernier.
Le taux préférentiel de prêt (LPR) à un an, indicateur clé pour les prêts aux entreprises et aux ménages, a été réduit de 10 points de base pour atteindre 3,0 %. Le LPR à cinq ans, référence utilisée pour les crédits immobiliers, suit la même trajectoire et passe à 3,5 %.
Objectif : stimuler la consommation, relancer les prêts et maintenir la rentabilité des banques commerciales. Ces décisions surviennent alors que les cinq plus grandes banques publiques chinoises – notamment ICBC, la Banque agricole de Chine, la Banque de construction de Chine et la Banque de Chine – ont abaissé leurs taux de dépôt de 5 à 25 points de base selon les maturités. Une initiative qui pourrait pousser les plus petits établissements bancaires à emboîter le pas.
Ces mesures interviennent dans un contexte diplomatique particulier : elles précèdent les discussions sino-américaines tenues les 10 et 11 mai à Genève, au cours desquelles un accord de réduction tarifaire réciproque de 115 % a été conclu, valable pendant une période de détente commerciale de 90 jours.
Dans la foulée de cette trêve, plusieurs grandes banques d’investissement ont relevé leurs prévisions de croissance économique pour la Chine et les États-Unis, traduisant un regain d’optimisme après des mois de turbulences liées à la guerre commerciale.