Télétravail, IA et compétences : Younes Sekkouri annonce une réforme du Code du travail pour septembre

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Le télétravail sera bientôt encadré par une nouvelle législation inscrite dans la révision du Code du travail prévue à l’automne prochain. L’annonce a été faite mercredi à Casablanca par le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, à l’occasion d’une conférence organisée par l’Université Al Akhawayn en partenariat avec le groupe Le Matin.

Placée sous le thème « Employabilité et compétitivité à l’ère de l’intelligence artificielle : défis et opportunités pour le Maroc », la rencontre a réuni plusieurs experts du monde académique et entrepreneurial autour des mutations profondes du marché du travail.

Dans son intervention, M. Sekkouri a souligné que l’intelligence artificielle (IA), loin de menacer l’emploi, peut en devenir un levier structurant. Il a estimé que près de 80 % des métiers actuels sont appelés à évoluer, insistant sur la nécessité d’adapter les formations et les compétences aux réalités de l’économie numérique.

Le ministre a plaidé pour une refonte du système de formation professionnelle, annonçant la création prochaine d’un observatoire basé sur l’IA, destiné à accompagner les jeunes chercheurs d’emploi via des outils de coaching numérique. Il a également évoqué la mise en place d’un service à destination des employeurs, leur offrant une cartographie claire des compétences disponibles.

À ce titre, M. Sekkouri a affirmé que la valorisation des certifications professionnelles doit s’imposer comme une alternative crédible aux diplômes traditionnels, appelant à une collaboration étroite entre l’État, le secteur privé et les opérateurs de formation.

Le ministre a aussi lancé un appel en faveur de l’émergence de startups et d’« acteurs champions » marocains capables de porter l’innovation et la création de valeur dans un monde transformé par l’intelligence artificielle.

Parmi les intervenants figurent notamment Amine Bensaid, président de l’Université Al Akhawayn, Mehdi Tazi, vice-président général de la CGEM, ainsi que des experts de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de la tech. Le panel a permis de croiser les regards sur les compétences de demain, l’évolution des pratiques de recrutement et le rôle des jeunes dans l’économie de l’intelligence artificielle.

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