La troisième journée de la 2ᵉ édition du Morocco Gaming Expo a été marquée par une conférence majeure autour du thème : « Building Independent Publishing Capabilities ». Un sujet stratégique pour les jeunes développeurs marocains en quête de souveraineté créative et commerciale dans un marché vidéoludique de plus en plus concurrentiel.
Modéré par Youngmok Park, CEO de Proxy Planet, ce panel a réuni des figures internationales du secteur, dont Markus Gerhard Wilding, fondateur du cabinet de conseil Beyond the Wall Consulting, et Rick Nahm, directeur des opérations chez GXC. Tous deux ont partagé leur vision et livré des recommandations clés pour renforcer les capacités d’édition indépendantes, en insistant sur l’importance des réseaux, des partenariats et de l’implication des institutions.

« Je suis très heureux d’être ici pour la première fois au Morocco Gaming Expo. Je participe à un panel dédié aux capacités d’édition indépendantes où nous avons exploré les nombreuses options aujourd’hui accessibles aux développeurs indépendants », a déclaré Markus Gerhard Wilding dans une déclaration accordée à Industrie du Maroc Magazine.
Impressionné par la qualité de l’organisation et la diversité des participants – développeurs, investisseurs, institutions financières – il souligne que « c’est un grand pas en avant pour l’expo ». À ses yeux, le développement de l’édition indépendante repose avant tout sur une stratégie progressive :
« Commencez localement, ici même. Soyez ouverts, élargissez votre réseau, même si un partenariat ne semble pas prometteur au premier abord. C’est souvent de là que naissent les opportunités. »
Il insiste aussi sur l’importance des connexions internationales, dans un secteur par nature global :
« Le Maroc est un bon point de départ, mais il faut viser plus large. Construisez votre réseau dès maintenant, identifiez les bons interlocuteurs et créez une dynamique d’entraide. »

De son côté, Rick Nahm, COO de GXC, s’est montré optimiste quant aux atouts du Maroc :
« Vous avez une longueur d’avance avec une jeunesse talentueuse, très à l’aise avec les technologies. C’est un avantage indéniable. »
Mais il précise que ce potentiel doit être accompagné d’un appui extérieur solide :
« Il faut un vrai soutien pour transformer cette énergie en réussite économique. Je pense que le gouvernement marocain fait déjà un excellent travail en ce sens. Ce qu’il faut en plus, ce sont des partenaires capables de venir sur le terrain, de former et d’encadrer cette nouvelle génération. »