Une avancée majeure pour la médecine marocaine. Le Groupe Akdital a annoncé la réussite de la toute première opération de téléchirurgie robot-assistée à distance réalisée au Maroc, entre ses cliniques de Casablanca et Laâyoune. Cette intervention, une prostatectomie radicale, marque un tournant vers la démocratisation des soins de haute technologie dans le Royaume.
Lors d’une conférence de presse, le PDG du groupe, Dr. Rochdi Talib, a salué cette prouesse médicale comme « une opportunité pour améliorer l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire national ». Il a souligné que, bien que ces interventions restent coûteuses pour l’instant, leur généralisation et l’augmentation de la demande devraient faire baisser les prix dans les années à venir.
Dr. Talib a également insisté sur l’importance de former des chirurgiens à ces techniques pour les rendre plus accessibles. « L’objectif est que tous les Marocains puissent bénéficier de soins avancés, quel que soit leur lieu de résidence », a-t-il déclaré.
Le chirurgien urologue Dr. Adil Ouzzane, qui a mené l’opération depuis le Centre International d’Oncologie de Casablanca, a tenu à dissiper les idées reçues : « Les robots ne sont pas autonomes. Ils sont entièrement contrôlés par le chirurgien ». Il a mis en avant les avancées technologiques majeures de ces dernières années, notamment la qualité d’image et la fluidité de contrôle.
Selon lui, les avantages sont multiples : des interventions mini-invasives, des suites opératoires plus courtes et une récupération accélérée. « Les patients opérés avec assistance robotique récupèrent bien plus vite que ceux ayant subi une chirurgie classique », a-t-il expliqué.
L’opération du 2 mai a été rendue possible grâce à un investissement technologique conséquent. Les deux établissements ont été équipés de robots chirurgicaux de dernière génération et reliés par une infrastructure numérique à très faible latence – seulement 20 millisecondes – grâce à une architecture SD-WAN redondante en fibre optique et faisceau hertzien. « L’expérience était si immersive que j’avais l’impression d’être à Laâyoune », a confié Dr. Ouzzane.
Le patient opéré se porte bien et a déjà quitté la clinique. Cette première ouvre la voie à une nouvelle ère de médecine connectée au Maroc, plaçant l’innovation technologique au cœur de l’égalité d’accès aux soins.