Le Maroc veut se faire une place sur la scène mondiale du gaming

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Le Maroc affiche clairement ses ambitions : devenir un acteur incontournable de l’industrie mondiale du jeu vidéo. Porté par une vision étatique assumée, ce pari économique et culturel vise à capter 1 % du marché mondial, estimé à plus de 3000 milliards de dirhams, selon le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd.

Au cœur de cette stratégie, un projet phare : la création à Rabat d’une zone industrielle dédiée au gaming, s’étendant sur 5 hectares. Trois tours y verront le jour, destinées respectivement au développement, à la formation et à la production de contenus vidéoludiques. Ce complexe, financé à hauteur de 360 millions de dirhams dans le cadre de la loi de finances 2025, ambitionne de générer jusqu’à 5 000 emplois et de rapporter plus de 5 milliards de dirhams d’ici 2030.

Le Royaume mise également sur la formation des jeunes talents. Dès septembre 2025, des cursus spécialisés en développement de jeux vidéo seront introduits dans les universités publiques et les centres de formation professionnelle. Ces programmes couvriront un large éventail de métiers : développeurs, game designers, streamers, casters e-sport et techniciens de laboratoires gaming.

Pour accompagner cette dynamique, trois incubateurs verront le jour, en plus d’un concours national de jeux mobiles. Le tout sera soutenu par des partenaires stratégiques tels que Microsoft, Huawei, l’ambassade de France, et des studios locaux. Le Microsoft Incubator de Rabat s’inscrit dans cette logique d’écosystème stimulant, où talents, formation et entrepreneuriat convergent.

Enfin, la deuxième édition du Morocco Gaming Expo, qui se tient cette semaine à Rabat, incarne cette volonté de positionner le pays sur la carte mondiale du gaming. Avec le soutien du secteur privé, notamment de l’opérateur Inwi, le Maroc entend créer un cadre attractif pour les investisseurs, les studios et les joueurs.

Cette stratégie nationale repose sur quatre piliers fondamentaux : les infrastructures, la formation, l’incubation et la promotion. Un écosystème que le Maroc entend bâtir patiemment… pour mieux jouer dans la cour des grands.

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