À fin avril 2025, le déficit budgétaire du Trésor s’est creusé à 11,7 milliards de dirhams, contre 1,2 milliard un an plus tôt, selon les données publiées par la Trésorerie Générale du Royaume. Ce chiffre intègre un solde positif de 16,2 milliards de dirhams provenant des comptes spéciaux du Trésor et des services de l’État gérés de manière autonome.
Les recettes ordinaires brutes ont progressé de 19% sur un an, atteignant 144,1 milliards de dirhams. Cette hausse est tirée par une augmentation de 35,5% des impôts directs, de 12,1% des impôts indirects, de 5,4% des droits d’enregistrement et de 2,2% des droits de douane. En revanche, les recettes non fiscales ont connu un léger repli de 2,5%.
Côté dépenses, les dépenses ordinaires ont bondi de 28,5%, en raison notamment d’une forte hausse de 33,4% des dépenses de biens et services, de 15,8% des intérêts de la dette et surtout d’un doublement des remboursements et restitutions fiscaux (+101,4%). Fait notable : aucune dépense au titre de la compensation n’a été enregistrée à cette date, contre 4 milliards un an auparavant.
Le solde ordinaire demeure cependant positif, à 9,7 milliards de dirhams, bien qu’en baisse par rapport aux 16,5 milliards enregistrés à fin avril 2024.
Les dépenses totales du budget général ont atteint 195,5 milliards de dirhams, en hausse de 24,7%. Cette évolution résulte d’une augmentation de 30,3% des dépenses de fonctionnement, de 17,6% des investissements et de 16,2% des charges de la dette budgétisée.
Les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont, pour leur part, atteint 86,1 milliards de dirhams, dont 16,5 milliards proviennent des charges communes d’investissement du budget général. Les dépenses liées aux CST se sont élevées à 70,7 milliards de dirhams, incluant 2,4 milliards pour les remboursements fiscaux, dégageant un solde positif de 15,4 milliards.
Quant aux SEGMA, leurs recettes ont connu une hausse de 35%, atteignant 1,095 milliard de dirhams, alors que leurs dépenses ont reculé de 20,1%, à 219 millions de dirhams.