L’encours du crédit bancaire au Maroc a atteint 1.157,3 milliards de dirhams à fin avril 2025, marquant une hausse de 5,4 % en glissement annuel, selon les dernières données de Bank Al-Maghrib. Cette progression concerne principalement les agents non financiers, qui totalisent 961,8 milliards de dirhams, contre 195,5 milliards pour les agents financiers.
Les crédits aux entreprises non financières privées ont augmenté de 2,3 %, grâce notamment à une forte hausse des crédits à l’équipement (+9,6 %) et des prêts à la promotion immobilière (+7,3 %). En revanche, les facilités de trésorerie ont reculé de 2 %.
D’après l’enquête sur les conditions d’octroi de crédit du quatrième trimestre 2024, les critères d’accès ont été assouplis pour les crédits de trésorerie et à l’équipement, mais durcis pour ceux à la promotion immobilière, une tendance qui concerne à la fois les grandes entreprises et les TPME.
Les banques ont également observé une hausse généralisée de la demande, tous types de crédits confondus. Au premier trimestre 2025, 84 % des industriels considèrent l’accès au financement bancaire comme « normal », tandis que 10 % le jugent « difficile ». Côté coût, 73 % des entreprises estiment que les taux sont restés stables, et 21 % constatent une baisse.
Les taux appliqués aux nouveaux crédits aux entreprises ont reculé à 5,17 % au T1-2025, atteignant 4,96 % pour les grandes entreprises et 5,61 % pour les TPME.
Du côté des ménages, les crédits ont progressé de 2,6 % sur un an, portés par une hausse des prêts à l’habitat (+2,5 %) et à la consommation (+2,7 %). Le financement participatif, notamment via la Mourabaha immobilière, poursuit son essor avec un encours de 26,2 milliards de dirhams, contre 22,5 milliards un an plus tôt.
Les banques déclarent également un assouplissement des conditions d’octroi pour les crédits à l’habitat et à la consommation au T4-2024, en parallèle à une hausse de la demande. Les taux sur les nouveaux crédits aux ménages ont atteint 5,96 % au T1-2025, tirés par une hausse des taux à la consommation (7,13 %), tandis que ceux à l’habitat restent quasi stables à 4,74 %.