Financer la croissance durable : les fonds d’investissement au cœur de la transformation économique

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À l’occasion de l’édition 2025 de la Global Growth Conference (GGC), organisée mercredi 21 mai à Rabat, les intervenants d’une table ronde ont souligné le rôle central que jouent les fonds d’investissement dans le financement d’une croissance économique durable, surtout en période d’incertitudes mondiales.

Placée sous le thème “Surmonter les incertitudes mondiales et financer la transformation économique”, la rencontre a mis en lumière la capacité de ces fonds – qu’ils soient souverains ou institutionnels – à orienter les financements vers des secteurs émergents comme les technologies propres, l’agriculture durable ou encore le stockage d’énergie. Ces véhicules financiers sont en mesure de prendre des risques mesurés, favorisant ainsi le passage rapide de la recherche aux applications concrètes.

Le directeur général d’Ithmar Capital, Obaid Amrane, a rappelé que les fonds souverains sont des leviers puissants pour soutenir des projets structurants dans des domaines clés comme l’énergie, les infrastructures ou le numérique. Il a cité à ce titre l’initiative africaine des fonds souverains, qui fédère une quinzaine d’institutions afin de mutualiser les ressources du continent et d’en renforcer l’attractivité auprès des investisseurs.

Amrane a également mis en avant le rôle moteur du Maroc, engagé dans des projets d’envergure tels que le Gazoduc africain atlantique ou l’Initiative de la façade Atlantique, qui visent à garantir un accès pérenne à l’énergie et à renforcer l’intégration régionale.

Pour Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, l’enjeu est de prioriser les investissements pour accompagner la transformation économique du continent. Il a appelé à une vision régionale du développement et à la mise en œuvre de projets transfrontaliers, porteurs de croissance inclusive et générateurs d’emplois, notamment pour les jeunes.

L’accès à une énergie durable et à coût maîtrisé est, selon lui, un pilier essentiel de toute stratégie de développement.

Jean-Marie Mbuyi, directeur général d’Actif Group, a pour sa part insisté sur le rôle crucial des PME, qui forment près de 80% du tissu économique africain. Leur dynamisation passe, selon lui, par l’investissement dans la formation, l’industrialisation, et la création de chaînes de valeur intégrées.

Il a également souligné l’importance de renforcer la coopération économique intra-africaine et de lever les obstacles à la libre circulation des biens, des services et des personnes. Dans cette optique, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est apparue comme un outil stratégique pour bâtir une économie africaine plus résiliente et plus intégrée.

La Global Growth Conference 2025, organisée par l’Institut Amadeus sous le thème “Financer la croissance, façonner la transition énergétique”, rassemble plus de 600 participants venus de plus de 50 pays, parmi lesquels des ministres, des représentants d’organisations financières internationales, des investisseurs et des experts de renom.

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