L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a légèrement abaissé ses prévisions de croissance pour l’économie chinoise en 2026, misant désormais sur une progression de 4,3 %, contre 4,4 % lors de sa dernière estimation.
Dans un rapport publié cette semaine, l’organisation pointe un contexte économique mondial fragilisé par la multiplication des barrières commerciales et un climat d’incertitude politique, pesant sur la confiance des acteurs économiques. Le ralentissement attendu sera, selon l’OCDE, particulièrement marqué en Chine, au Canada, au Mexique et aux États-Unis.
Cette révision intervient alors que les tensions commerciales se ravivent, notamment avec la mise en place par Washington de nouveaux droits de douane ciblant plusieurs pays, dont la Chine. Ces mesures devraient freiner les exportations chinoises, tandis que la production locale réduira la dépendance du pays aux importations, anticipe l’organisation.
L’an dernier, les États-Unis représentaient encore 13,5 % des exportations chinoises.
Sur le plan domestique, la consommation en Chine reste modérée. L’OCDE évoque un niveau d’épargne de précaution toujours élevé, hérité de la pandémie de Covid-19, ainsi que la persistance d’une crise immobilière qui perdure depuis 2019.
Pour 2025, l’OCDE maintient toutefois sa prévision de croissance pour la Chine à 4,7 %, en dessous de l’objectif officiel de Pékin fixé à environ 5 %.
À l’échelle mondiale, l’organisation table sur une croissance de 2,9 % en 2025 et 2026, contre 3,3 % estimés en décembre dernier. Les perspectives s’assombrissent également pour les États-Unis, dont la croissance ne devrait pas dépasser 1,6 % cette année et 1,5 % l’an prochain.
L’Inde fait figure d’exception au sein du G20, avec une croissance attendue au-delà des 6 % sur les deux prochaines années.