Le Complexe Mohammed VI de football à Maâmoura a accueilli mercredi une rencontre réunissant acteurs économiques, responsables institutionnels et représentants du gouvernement autour d’un enjeu commun, celui de mesurer l’impact économique de l’organisation par le Maroc de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025) et de la Coupe du Monde 2030, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal.
Organisée conjointement par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Fédération royale marocaine de football (FRMF), cette rencontre a permis de dresser un état des lieux des projets en cours et des chantiers à venir, tout en mettant en évidence les besoins croissants en matière d’investissement, de compétences et de ressources techniques.
Une dynamique nationale exposée par cinq ministres
Cinq membres du gouvernement ont pris la parole pour exposer les grandes lignes des dispositifs mis en place dans leurs secteurs respectifs. Ryad Mezzour (Industrie et Commerce), Fatim Zahra Ammor (Tourisme, Artisanat et Économie sociale et solidaire), Mohammed Mehdi Bensaid (Jeunesse, Culture et Communication), Mohamed Saad Berrada (Éducation nationale, Préscolaire et Sports) et Fouzi Lekjaa (Budget et président de la FRMF) ont détaillé les axes d’intervention engagés dans le cadre des préparatifs.
Ils ont insisté sur l’ampleur des besoins en infrastructures sportives, touristiques, routières, ferroviaires et aéroportuaires, ainsi que sur la place que doivent occuper les entreprises marocaines dans ce processus. L’appel a été clair, former les ressources humaines, s’adapter aux nouvelles exigences et se positionner sur les opportunités de marchés ouvertes par ces événements.
Un partenariat public-privé au cœur de la dynamique
Le président de la CGEM, Chakib Alj, s’est félicité de cette rencontre, qu’il a qualifiée de moment structurant pour les opérateurs économiques. Il a salué l’esprit de partenariat entre les secteurs public et privé, en soulignant que cette dynamique permet aux entreprises marocaines de prendre la mesure des enjeux, d’acquérir de nouvelles compétences, et de nouer des alliances avec des partenaires étrangers.
Dans une déclaration à la presse, il a affirmé que cet événement a permis de “voir toutes les réalisations qui ont été faites dans notre pays. C’est un événement qui montre que le Maroc, dans cinq ans, sera notre Maroc, un Maroc connecté, un Maroc où il y aura doublement des capacités au niveau des aéroports, un Maroc où il y aura des TGV qui vont aller de Fès jusqu’à Tanger, jusqu’à Marrakech, un Maroc où il y aura du travail pour les jeunes et un Maroc où il y aura vraiment une nouvelle dynamique économique”. Il a également souligné que « c’est un événement exceptionnel pour notre pays, pour les entreprises marocaines qui doivent apprendre de nouveaux métiers, où amener le savoir-faire avec des partenaires étrangers. Les entreprises marocaines, quelle que soit leur taille, vont bénéficier de cette dynamique ».
Des projets structurants en cours de réalisation
Les participants ont pu découvrir les principales réalisations et projets en cours, présentés par les représentants de plusieurs institutions publiques. L’Agence nationale des équipements publics, l’Office national des chemins de fer, l’Office national des aéroports, la Société nationale des autoroutes du Maroc, l’Agence nationale de réglementation des télécommunications, la Société marocaine d’ingénierie touristique et la Société nationale de réalisation et de gestion des équipements sportifs ont tour à tour exposé l’état d’avancement des différents volets liés à la préparation des deux compétitions.
La séance de questions-réponses qui a suivi a permis aux chefs d’entreprise de clarifier les aspects techniques et opérationnels liés à leur secteur d’activité, renforçant ainsi l’objectif de convergence entre les besoins exprimés par les pouvoirs publics et les capacités d’exécution du tissu entrepreneurial national.
