La Taxe carbone enfin adoptée par le Parlement européen

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Statuant dans la nuit du lundi au mardi, les eurodéputés, réunis avec la Commission et les Etats membres de l’UE ont officiellement validé un premier paquet de texte adoptant la Taxe carbone aux frontières.

C’est désormais officiel ! Le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), désigné sous l’appellation Taxe carbone vient d’être adopté tôt ce mardi matin. Réunis en trilogue à Bruxelles, les négociations entre les eurodéputés, la Commission et les Etats de l’UE ont abouti à la validation de ce dispositif unique au monde.

Lire aussi – Décarbonation : Convention entre l’État et l’ONEE

En effet, le paquet de texte adopté soumet désormais les produits importés au même principe pollueur-payeur. Ce principe  instaurant des droits à payer pour les industriels, rendait les produits  moins compétitifs que ceux venant de l’étranger. Ce ne sera plus désormais le cas puisque tous les produits importants devront payer pour la pollution émise lors de la production. C’est donc une approbation accueillie positivement par certains observateurs. « C’est le mieux qui pouvait se passer, de s’assurer que les produits importés en Europe soient soumis au même prix carbone que s’ils avaient été produits en Europe », indique Thomas Pellerin-Carlin, directeur du programme UE de l’Institut de l’économie pour le climat.

Taxe carbone ou levier de ré-industrialisation

D’autre part, les importateurs devront s’acquitter d’un “Certificat d’émission“ dont les produits iront directement dans les caisses de la Commission.

Par ailleurs, le MACF pourrait apporter une contribution bénéfique à la ré-industrialisation du vieux continent. La mesure mettant fin au “dumping écologique“ ou à la “fuite carbone“, plus aucun bénéfice pour les industriels de produire ailleurs.

Si quelques précisions sont à venir sur l’année exacte d’entrée en vigueur, 2026 ou 2027, on sait du moins les produits qui seront concernés dans un premier temps. Ce sont notamment « les importations dans l’UE jugées les plus polluantes : fer et acier, ciment et engrais, électricité et hydrogène », écrit notre confrère RFI. Bien évidemment, le panier s’élargira avec le temps, apprend-on de source informée.

Il faut souligner qu’une autre rencontre est prévue dans la nuit du 16 au 17 décembre prochain pour parachever cet accord.

                                                                                                         Frère John

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