Le Conseil de gouvernement, réuni ce jeudi à Rabat, a adopté un projet de loi déterminant les conditions d’accès et d’exercice de la profession de journaliste au Maroc. Ce texte, présenté par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaïd, vient actualiser le cadre juridique régissant la profession, dans un contexte marqué par les mutations du paysage médiatique national.
Le projet de loi n°15.23 vise à instaurer un encadrement plus rigoureux de la profession, en fixant de nouvelles conditions pour l’obtention de la carte de presse professionnelle, désormais délivrée uniquement aux journalistes employés dans des établissements de presse reconnus et conformes à la loi. Il prévoit également des mesures spécifiques pour les journalistes indépendants (freelance), à condition qu’ils soient déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et qu’ils justifient d’une activité régulière.
Autre point saillant : l’obligation d’un niveau académique minimal pour intégrer la profession, dans un souci de professionnalisation du secteur. Par ailleurs, le texte introduit de nouvelles dispositions pour renforcer la protection sociale des journalistes, en assurant leur couverture médicale et leur droit à la retraite.
Cette réforme s’inscrit dans la volonté de revaloriser le métier de journaliste au Maroc, tout en luttant contre les pratiques illégales et le journalisme informel. Elle intervient aussi dans le prolongement des recommandations issues des concertations avec les professionnels du secteur et les instances concernées.
Le texte sera soumis prochainement au Parlement pour examen et adoption définitive.