Les entreprises marocaines de l’industrie manufacturière abordent le deuxième trimestre 2025 avec confiance, anticipant une hausse de leur production, révèle le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa dernière note de conjoncture.
Cette progression attendue serait principalement portée par la vigueur de secteurs stratégiques tels que l’automobile, la chimie, l’agroalimentaire et les produits minéraux non métalliques. Les industriels misent également sur une stabilité de l’emploi au cours de cette période.
Un recul dans l’extractif, une reprise dans l’énergie
En revanche, le climat est moins favorable dans l’industrie extractive, où une baisse de la production est envisagée, en lien avec un ralentissement de l’activité dans le secteur des phosphates. Les effectifs devraient néanmoins rester inchangés.
À l’opposé, le secteur énergétique table sur une reprise, portée par la hausse prévue dans la production et la distribution d’électricité, de gaz et de vapeur. Cette embellie pourrait toutefois s’accompagner d’une légère contraction de l’emploi.
Quant à l’industrie environnementale, les anticipations restent stables, tant en matière de production que d’emplois, notamment dans les activités liées à l’eau.
Bilan du premier trimestre : des performances contrastées
Sur les trois premiers mois de 2025, la production manufacturière aurait légèrement augmenté. Cette évolution positive aurait été tirée par les performances des industries chimique, alimentaire et minérale, tandis que les secteurs de l’habillement, de l’équipement électrique et des plastiques ont connu un repli.
Les carnets de commandes sont jugés globalement normaux, et l’emploi serait demeuré stable. Le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) aurait atteint 74 %.
Cependant, des tensions persistent sur les chaînes d’approvisionnement : 37 % des industriels déclarent des difficultés à se procurer les matières premières, en particulier celles d’origine étrangère. Par ailleurs, 23 % des entreprises signalent une situation de trésorerie difficile — un chiffre qui grimpe à 44 % dans le secteur du cuir et de la chaussure.
Marchés extractif et énergétique : tendances opposées
La production extractive aurait augmenté au T1-2025 grâce à une hausse des volumes de phosphates, accompagnée d’une montée des prix et de l’emploi. À l’inverse, la production énergétique aurait reculé, en lien avec un fléchissement dans la branche de la distribution d’électricité et de gaz. Une baisse des prix de vente et des effectifs y a également été relevée.
Enfin, l’industrie environnementale aurait maintenu sa production à un niveau stable, avec des carnets de commandes jugés normaux et un emploi inchangé.