Le gouvernement maintient le cap sur la lutte contre le chômage. Lors de la séance de questions orales à la Chambre des Conseillers, mardi, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a réaffirmé l’engagement de l’Exécutif à faire baisser le taux de chômage à des niveaux jugés raisonnables d’ici la fin de l’année.
Intervenant en réponse à deux questions portant sur les dispositifs mis en place en matière d’emploi, M. Sekkouri a qualifié la stratégie gouvernementale de “politique ambitieuse et réaliste”, insistant sur une approche structurée en trois grands axes.
Investissement, législation, insertion : une triple démarche
Le premier axe porte sur le soutien à l’investissement, en particulier au profit des très petites, petites et moyennes entreprises. Le ministre a cité le décret relatif au soutien des TPME, qui concerne les projets dont le montant est inférieur à 50 millions de dirhams. Cette mesure, a-t-il indiqué, vise la création de “40.000 à 50.000 emplois durables à même de garantir la stabilité professionnelle et sociale”.
Le second axe concerne la révision du cadre législatif. Le ministre a annoncé que le gouvernement prévoit d’ouvrir dès octobre prochain un chantier de réforme du Code du travail, dans le cadre du dialogue social. L’objectif, a-t-il précisé, est de “lever les injustices envers des catégories professionnelles vulnérables et de donner un nouvel élan au marché du travail”.
Enfin, le troisième axe touche aux politiques actives de l’emploi. Dans ce cadre, M. Sekkouri a souligné une nouveauté introduite par la loi de finances 2025, qualifiée de “mesure essentielle”. Pour la première fois depuis trois décennies, a-t-il expliqué, le soutien public destiné aux entreprises pourra bénéficier à des personnes non diplômées. Une initiative qui devrait, selon lui, permettre “d’intégrer une large catégorie de jeunes dans le marché du travail”.