Les conséquences de la pandémie de Covid-19 continuent de frapper les jeunes générations, même dans les pays les plus développés. Selon un rapport publié mercredi par l’Unicef, près de huit millions d’élèves de 15 ans sont devenus pratiquement analphabètes à la suite des fermetures prolongées d’écoles.
Dans 43 pays à revenu élevé, ces adolescents évalués après la pandémie ne savent pas lire ni compter de manière satisfaisante. Le rapport s’alarme du fait qu’environ la moitié des jeunes de cette tranche d’âge n’est pas capable de comprendre un texte simple, ce qui pose de sérieuses questions sur leur développement futur.
Les fermetures d’écoles ont provoqué une chute marquée des compétences scolaires, notamment en lecture et en mathématiques, selon l’agence onusienne. L’Unicef souligne que cette baisse pourrait avoir des effets durables sur l’intégration sociale et économique des adolescents concernés.
Le rapport s’inquiète également de la santé mentale des jeunes. Dans 14 des 32 pays disposant de données, la satisfaction des enfants à l’égard de la vie a diminué pendant la pandémie. Autre signal inquiétant : les taux de suicide, qui étaient en baisse avant le Covid, ont cessé de reculer.
À ces difficultés s’ajoute une hausse du surpoids chez les enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans. Les jeunes issus de milieux défavorisés sont les plus touchés, cumulant des effets négatifs sur leur santé mentale et physique.
Bo Viktor Nylund, directeur du centre de recherches Innocenti de l’Unicef, appelle à une réponse globale. Il insiste sur la nécessité d’adopter une approche cohérente et holistique, qui tienne compte de chaque étape de la vie de l’enfant pour reconstruire des bases solides après la crise.