Al Hoceima: Lancement d’un projet pour l’amélioration de la gestion intégrée de la biodiversité dans l’aire marine protégée

L’Association “Agir” de gestion intégrée des ressources organise, les 12 et 13 mai à Al Hoceima, un atelier scientifique marqué par le lancement du projet “Amélioration de la gestion intégrée de la biodiversité et des écosystèmes marins dans l’aire marine protégée”.

Ce projet, soutenu par l’Ambassade de France, s’inscrit dans le cadre du programme “Eau et biodiversité” et vise à promouvoir la gestion concertée et durable des ressources marines. Cet atelier, qui connait la participation de plusieurs acteurs institutionnels de la pêche maritime, de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), et de l’Institut national de recherche halieutique (INRH), ainsi que des chercheurs en technologies et en sciences de la mer, vise à unifier les efforts pour protéger la biodiversité marine et renforcer la coopération dans ce domaine.

Dans une déclaration à la MAP, le président de l’association Agir, Houssine Nibani, a souligné que cet atelier scientifique de portée stratégique a pour objectif d’améliorer la gestion intégrée de la biodiversité et des écosystèmes dans l’aire marine protégée du parc national d’Al Hoceima, soulignant que cette rencontre connait la participation de plusieurs institutions nationales qui assurent la gestion des aires marines protégées, y compris le Secrétariat d’État chargé de la pêche maritime.

Il a noté que cet atelier ambitionne d’intégrer les institutions nationales pour œuvrer en faveur de l’amélioration de la gestion intégrée des aires marines protégées, à travers l’activation des mécanismes de protection de ces zones, l’analyse de l’état écologique de la façade maritime du Parc national d’Al Hoceima et l’identification des moyens de coordonner la recherche scientifique dans ce domaine entre l’Université Abdelmalek Essaâdi, l’INRH et les autres secteurs publics concernés, pour assurer une bonne gestion des réserves naturelles.

Pour sa part, le directeur de l’Ecole supérieure de technologie d’Essaouira, Khalid El Kalay, a indiqué qu’il participe à cet atelier en vue de partager l’expérience de gestion des réserves d’Essaouira-Mogador avec les acteurs de l’aire marine protégée d’Al Hoceima, relevant que l’approche entre les deux zones, qui appartiennent à deux façades maritimes différentes, Atlantique et Méditerranée, est basée sur la manière de traiter les pêcheurs et la recherche scientifique.

Cet atelier a été marqué par des interventions et des présentations techniques sur l’état des lieux des aires marines protégées au Maroc et leur relation avec la stratégie nationale pour la conservation de la biodiversité marine, basée sur le renforcement de la gouvernance participative des aires marines protégées, la transition vers une pêche durable, la valorisation des initiatives locales et le développement de l’écotourisme et de l’économie bleue basée sur les produits de la mer.

Les participants ont souligné que cette initiative vise à soutenir la gouvernance participative en matière de gestion des aires marines protégées, en mettant l’accent sur l’importance de préserver les écosystèmes marins, d’encourager la transition vers une pêche responsable et de promouvoir les initiatives économiques locales liées à la mer.

Ils ont ainsi appelé à mettre en œuvre un plan exemplaire pour la gestion durable des aires marines protégées, soulignant la nécessité de renforcer les capacités des acteurs locaux et d’encourager la participation communautaire aux efforts de conservation des ressources marines. Cet atelier a permis d’établir une coopération élargie entre les différents acteurs concernés et d’ouvrir de nouveaux horizons pour une approche intégrée qui associe la conservation de l’environnement marin au développement économique et social des communautés côtières.

La deuxième journée de cet atelier est consacrée à une visite de terrain dans l’aire marine protégée d’Al Hoceima, qui sera l’occasion pour les participants de s’informer sur les techniques de surveillance environnementale et numérique, ainsi qu’à une visite à l’observatoire marin local.