En pleine transformation, l’aviation civile marocaine s’impose comme un pilier stratégique du développement national, renforçant la position du Royaume en tant que hub aérien de premier plan à l’échelle continentale.
Portée par une vision ambitieuse, cette dynamique s’appuie sur une infrastructure moderne, une gouvernance rigoureuse alignée sur les normes internationales, et une stratégie tournée vers l’innovation technologique et la durabilité environnementale.
Le Maroc tire profit de sa position géographique privilégiée, de sa stabilité institutionnelle et de son réseau diplomatique étendu pour consolider son rôle dans l’écosystème aéronautique international.
Dans un entretien accordé à la MAP, Abdenabi Manar, directeur général de l’Organisation arabe de l’aviation civile (ACAO), a souligné que le Maroc affiche des indicateurs de sécurité aérienne largement supérieurs à la moyenne régionale, dépassant ceux de nombreux pays d’Afrique, du Golfe et du Moyen-Orient.
Il a également salué l’impact positif de l’accord de libéralisation du ciel aérien signé avec l’Union européenne en 2005, qui impose des exigences de sécurité plus strictes que les standards de l’OACI. Cet accord a contribué à positionner le Maroc à un niveau d’excellence rare dans la région.
Pour répondre à la croissance rapide du trafic, les autorités marocaines ont élargi la capacité d’accueil des aéroports à travers des plans directeurs intégrés, en coordination avec les acteurs du secteur.
Sur le plan opérationnel, la gestion de l’espace aérien, assurée par l’ONDA, repose sur des technologies de pointe comparables à celles utilisées en Europe, notamment pour le traitement des données de vol, la communication et la surveillance.
À l’horizon des quinze prochaines années, les prévisions tablent sur un doublement du trafic aérien, porté notamment par les grands événements internationaux à venir, à l’instar de la Coupe du monde 2030. Cette expansion est soutenue par des investissements structurants dans les secteurs du tourisme, des infrastructures et du transport multimodal.
Le DG de l’ACAO a par ailleurs souligné que la candidature du Maroc au Conseil de l’OACI s’inscrit dans une démarche de coordination régionale entre les blocs africain et arabe. Soutenue par des partenaires européens et latino-américains, cette initiative vise à défendre des positions communes sur des enjeux globaux comme la décarbonation du secteur aérien et la digitalisation des services aéroportuaires.
À travers cette montée en puissance, le Maroc confirme son ambition de devenir un carrefour aérien stratégique entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, capable d’accompagner les mutations du transport aérien mondial et de contribuer activement à une gouvernance plus inclusive du ciel.
